DEBOUT POUR LA CULTURE !
Bonsoir, merci à toutes et tous pour cet accueil chaleureux, si vous le voulez bien, restez debout !
C’était ce soir la cinquième représentation à guichet fermé pour cette nouvelle création du Collectif Bilaka avec Daniel San Pedro, un moment important dans la vie de notre Scène nationale.
En cinq soirs, vous êtes près de 3 000 spectateurs à avoir assisté à la naissance de BEZPERAN !
Pour immortaliser ce moment, nous vous proposons de prendre ensemble une photo–souvenir, qui rejoindra celles qui s’ajoutent chaque jour au hashtag DeboutPourLaCulture, initié il y a quelques jours par la Syndicat des Entreprises Artistiques et Culturelles.
Avant de prendre cette photo avec l’équipe artistique et technique du spectacle, accordez-nous s’il vous plaît simplement 5 minutes de votre temps pour que nous puissions vous dire ceci :
- Cette création, qui a nécessité 6 semaines de répétitions à Biarritz, Pau et Bayonne, a pu voir le jour grâce au travail déclaré et rémunéré de 12 artistes interprètes professionnels au plateau, d’1 metteur en scène, de 4 collaboratrices et collaborateurs artistiques, de 3 constructeurs et réalisateurs pour la scénographie et les costumes, d’une douzaine de régisseurs et technicien.ne.s du spectacle vivant au son, à la lumière, au plateau, de 5 personnes à la production (Scène nationale et compagnie), d’une attachée de presse, toutes et tous intermittents du spectacle, permanents ou prestataires des différentes structures du territoire partenaires de ce projet. Soit une quarantaine de salariés qui vivent dans et font vivre ce territoire.
- Cette création a pu voir le jour grâce à la production déléguée de la Scène nationale du Sud-Aquitain et aux apports en production de l’ensemble des coproducteurs, c’est-à dire de 9 structures publiques : 2 scènes nationales (Bayonne et Poitiers), 3 scènes conventionnées (Pau, Gradignan et Châtellerault), 3 centres chorégraphiques nationaux (Biarritz, La Rochelle et Mulhouse), et l’Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine.
- Que soient également remerciés pour leur soutien constant et renouvelé, tant au collectif Bilaka qu’à la Scène nationale : la Ville de Bayonne, la Communauté d’Agglomération Pays Basque, le Département des Pyrénées-Atlantiques, la Région Nouvelle-Aquitaine, et l’Etat via la DRAC Nouvelle-Aquitaine. A ces soutiens s’ajoutent, pour la Scène nationale, ceux des villes d’Anglet, du Boucau et de Saint-Jean-de-Luz.
- Pardonnez-nous cette énumération. Elle n’a pour objet que de vous rappeler, chères spectatrices et spectateurs, que sans ces soutiens publics qui subventionnent aussi votre venue au spectacle, le prix moyen du billet que vous avez payé aurait été non pas de 20,50 € comme cela a été le cas ce soir, mais de 85 €, sans même tenir compte des coûts de ce que l’on appelle le « théâtre en ordre de marche », fonctionnant lui aussi avec de l’argent public. Que sans ces soutiens, cette soirée où nous nous tenons debout ensemble, n’aurait pas existé.
A l’heure où, partout sur le territoire national, au-delà de restrictions budgétaires en elles mêmes compréhensibles et auxquelles chacun doit prendre sa part, se multiplient des attaques idéologiques sans précédent contre le service public des arts et de la culture, à l’heure où certaines Régions et certains Départements décident sans concertation de la suppression parfois totale de leurs subventions à la culture, il est urgent de rappeler que les services publics, quel qu’en soit le champ d’action, contribuent à l’équilibre de la nation, à sa bonne santé physique comme mentale.
Les artistes, participant de ce que l’on appelle « l’exception culturelle française », y contribuent en vous apportant ces moments de réflexion, de contemplation et de joie.
Pour terminer, entendons les mots du grand poète et dramaturge espagnol, dont Daniel San Pedro est familier, Federico Garcia Lorca, qui en 1935 écrivait dans Causerie sur le théâtre :
« Un peuple qui n’aide pas, qui ne favorise pas son théâtre, est moribond, s’il n’est déjà mort. De même, le théâtre qui ne recueille pas la pulsation sociale, la pulsation historique, le drame de son peuple et la douleur authentique de son paysage, ce théâtre-là n’a pas le droit de s’appeler théâtre […] »
Merci de votre attention, et restons debout le temps d’une photo !
Damien Godet
- 𝗣𝗢𝗜𝗡𝗧 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗦𝗘 : 𝙡𝙖 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙖𝙨𝙨𝙚 𝗆𝖾𝗍 𝗅𝖺 𝖲𝖼𝖾̀𝗇𝖾 𝗇𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇𝖺𝗅𝖾 𝖺̀ 𝗅'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 !
- Annulation RIEN DE GRAVE