Ultra modernes solitudes

Des personnages qui n’attendent personne, que le monde ne voit pas. Certains portent un même nom de famille sans parvenir à le partager. D’autres sont incapables de communiquer avec quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. La rencontre se refuse à eux. Ils restent solitaires.
La solitude semble être un sentiment commun et universel qui habite notre monde contemporain et la création de notre époque. Alors que les innovations technologiques nous offrent de plus en plus de possibilités d’échanges, le monde n’a jamais semblé produire autant de solitude. Le narcissisme, devenu phénomène social augmenté par les réseaux sociaux, en constitue en ce sens une forme extrême.
Une solitude profonde du moi que les artistes souhaitent raconter, explorer. La solitude de celui qui observe ou de celui qui est observé n’est-elle pas la meilleure clé pour entrer dans l’intimité des êtres et découvrir leurs paysages intérieurs ?
Parvenir à mettre des mots, à décrire et à écrire la solitude, c’est chercher la réponse à la question d’Alain Souchon « Pourquoi ces rivières soudain sur les joues qui coulent ? », c’est faire de l’imaginaire un allié contre l’ennui, la peur de l’isolement, c’est ouvrir le moi à des paysages infinis.